Pour une nouvelle politique de l’eau en Adour-Garonne

L’eau : un combat pour la nature et pour l’homme, un combat social qui s’élargit avec la création de CAP’Eau Adour-Garonne (Collectif Associatif Pour la gestion de l’Eau en Adour-Garonne) dans le cadre de la Révision du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE).

1/ une situation alarmante sur le bassin Adour–Garonne

La situation du bassin Adour-Garonne en matière de préservation, de reconquête de la qualité des eaux et des milieux aquatiques est alarmante, et n’a rien à « envier » à celle de la Bretagne :

  • les écosystèmes montagnards sont fortement perturbés (enneigement artificiel, développement d’unités touristiques nouvelles, barrages d’altitude…) ;
  • le principe de continuité écologique, un des objectifs phares de la Directive Cadre sur l’Eau est loin d’être assuré (non respect des débits réservés, obstacles à la libre circulation des espèces et des sédiments…) ;
  • les milieux naturels aquatiques sont fortement menacés (extractions de graviers, recalibrages, constructions de seuils, endiguements et enrochements, détournements…) ;
  • le processus de destruction et de dégradation des zones humides commence à se stabiliser mais elles restent menacées (drainage, défrichement, urbanisation galopante…) ;
  • les eaux souterraines et les rivières sont durablement polluées par les pesticides et les nitrates, entraînant l’abandon progressif de captages d’eau potable dans les eaux souterraines ;
  • le financement de barrages et des retenues pérennise des systèmes agronomiques intensifs, source de pollutions diffuses avérées, que les collectivités et le contribuable doivent assumer lors du traitement des eaux contaminées ;
  • les consommations d’eau ne sont pas maîtrisées en période d’étiage : plus de la moitié du bassin est classée en zone déficitaire (zone de répartitions des eaux) tandis que la consommation agricole a été multipliée par 10 ces trente dernières années ;
  • la mise en œuvre de la Directive Eaux Résiduaires Urbaines a pris un retard considérable ;
  • peu de progrès significatifs ont été faits dans le traitement des pollutions liées aux substances toxiques ;
  • les eaux côtières, véritables réceptacles des pollutions émises sur le bassin (pesticides, nitrates, métaux lourds, germes pathogènes, rejets telluriques, macrodéchets …) et le littoral ne cessent de se dégrader (érosion, artificialisation : ports, industrialisation, urbanisation…), menaçant ainsi certaines activités économiques (conchyliculture, tourisme…) ;
  • la politique de l’eau est soumise à la pression des lobbies économiques au détriment de l’intérêt général.

2/ un bon état des eaux qui risque de ne pas être atteint en 2015

La Directive Cadre sur l’Eau (2000) et sa transposition en droit national (Loi sur l’eau et les milieux aquatiques de 2006) ont fixé des objectifs ambitieux d’atteinte du bon état écologique des eaux d’ici 2015. Alors que l’objectif de bon état des eaux, pour cette échéance, ne concerne que 60% des masses d’eau sur le bassin Adour-Garonne (seulement 15% en Charente !), il risque de ne pas être atteint !

Le manque d’ambition de l’action publique dans le domaine de l’eau est à déplorer. Aujourd’hui, la dépollution des eaux est un moyen de répondre a posteriori à des normes sanitaires de plus en plus contraignantes (eau potable, eaux de baignade, …) : il faut désormais sortir de cette situation et adopter une démarche ambitieuse de prévention des pollutions pour éviter d’avoir à dépolluer par la suite.


Des propositions claires et concrètes pour une nouvelle politique de l’eau en Adour-Garonne.

La création en 2008 de CAP’Eau Adour-Garonne, (Collectif Associatif Pour la gestion de l’Eau en Adour-Garonne) qui regroupe des associations de protection de la nature et de l’environnement, des associations d’agriculteurs, des associations de consommateurs… du bassin Adour-Garonne est une réponse à ce double constat (présentation du collectif CAP’Eau au format PDF – 2,5 Mo). 

A travers la réalisation d’un dossier regroupant 13 fiches thématiques, CAP’Eau Adour-Garonne souhaite montrer qu’une nouvelle politique de l’eau est nécessaire et possible afin de se donner les moyens d’atteindre les objectifs affichés par la DCE en Adour-Garonne.

Le dossier réalisé s’adresse plus particulièrement aux différents acteurs institutionnels de la politique de l’eau qui sont consultés dans le cadre de la révision du SDAGE Adour-Garonne : Conseils généraux et régionaux, Conseils économiques et sociaux régionaux, Chambres consulaires, Agence de l’eau Adour-Garonne, Commissions Locales de l’Eau, EPTB, syndicats d’eau potable et d’assainissement, syndicats de rivières, aménageurs (EDF,…), Parcs naturels nationaux et régionaux, COGEPOMI, Comité National de l’eau, Conseil Supérieur de l’Energie et du Gaz, associations militantes, etc…

Chaque fiche, qui peut être téléchargée en utilisant les liens ci-dessous, dresse un état des lieux non exhaustif, propose des solutions pour améliorer la qualité de l’eau et des milieux aquatiques du bassin Adour-Garonne et présente un exemple d’expérience à reproduire ou de bonnes pratiques à mettre en œuvre :

Pour en savoir plus, vous pouvez contacter

CAP’Eau Adour-Garonne
(Collectif Associatif Pour la gestion de l’Eau en Adour-Garonne)
capeau.ag@laposte.net

SEPANSO
(Fédération des Sociétés pour l’Étude, la Protection et l’Aménagement de la Nature dans le Sud-Ouest)
Tél. : 05.56.91.33.65
www.sepanso.org

UMINATE
(Union Midi-Pyrénées Nature Environnement)
Tél. : 05.34.31.97.42
www.uminate.asso.fr